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EAN13
9782811002077
ISBN
978-2-8110-0207-7
Éditeur
Le Dauphiné libéré
Date de publication
Collection
LES PATRIMOINES
Nombre de pages
51
Dimensions
2,1 x 1,5 x 0,2 cm
Poids
150 g
Langue
français
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Il était une foire : la BEAUCROISSANT

Le Dauphiné libéré

Les Patrimoines

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La plupart des foires ont atteint leur apogée au XIXe siècle puis ont périclité, laissant dans le langage des traces plutôt péjoratives : “faire la foire”, “camelotes de foire”, “phénomènes de foire”, etc. Voilà des expressions qui n’évoquent rien de bien glorieux ; quant à la série “foirer”, “enfoiré”, “foireux”, elle n’arrange pas les choses. Pourtant, la Beaucroissant mérite notre considération, car “depuis la nuit des temps”, dit-on, elle se tient au village qui lui a donné son nom. Elle a su s’imposer malgré la concurrence des autres foires qui voulaient lui voler la vedette. De plus, elle s’est toujours bien tenue, sans jamais défrayer la chronique par des débordements incontrôlés. Elle a aussi résisté au démantèlement de la ruralité et en a tiré un parfum de nostalgie qui lui va bien au teint. Et c’est ainsi qu’elle réussit à attirer chaque année 1 500 exposants, parmi lesquels les grands forains, ceux qui font la route et qui descendent tout droit de la braderie de Lille ou de la foire de Lessay, en Normandie.Aujourd’hui, la foire fait vraiment partie du patrimoine dans la mémoire collective régionale. D’ailleurs, un heureux hasard du calendrier la consacre dans ce rôle depuis que les Journées dites du patrimoine tombent durant le week-end où elle se déroule.La longévité et la popularité de cette foire étonnent. On s’étonne en effet qu’à l’heure des super-hypermarchés, on abandonne le chariot et la liste des courses pour déambuler dans ses allées poussiéreuses ou boueuses, s’y faire piétiner, s’y laisser tenter par les “prix foire”, s’y régaler d’un diot savoyard, s’y étonner du débit de la machine à couper le bois, s’y acheter douze paires de chaussettes en fil d’Écosse… et s’en revenir “fatigués mais contents” en compagnie d’un lapin – au moins un géant des Flandres –, à défaut d’un taureau charolais primé.
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