- EAN13
- 9782706125942
- Éditeur
- PUG
- Date de publication
- 28/09/2016
- Collection
- Points de vue et débats scientifiques
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Jamais notre santé mentale n’a été l’objet d’autant d’attention par les
pouvoirs publics. Qu’il s’agisse de nous éviter d’être déprimés, anxieux, en
burn-out, agressifs envers nous-mêmes ou autrui, de trop manger, trop boire,
trop fumer, etc., le dispositif de santé publique multiplie les programmes de
prise en charge de notre mal-être. Mais cela ne suffit plus : mieux vaut
prévenir que guérir, dit-on, et il s’agit désormais d’intervenir très en amont
des problèmes que l’on imagine devoir survenir. Dès notre naissance, et même
avant, par exemple en formant les futurs parents à des méthodes d’éducation
permettant d’obtenir des enfants garantis sans troubles mentaux ni
comportementaux… Les intentions sont bonnes. C’est évidemment pour notre bien
et pour celui des autres que l’on se préoccupe de nous apprendre les bons
comportements. Mais le bien qui est ainsi visé s’articule à une définition de
la bonne vie, du bon humain, sur laquelle il est impératif de porter un regard
critique, comme sur les moyens utilisés pour y parvenir, tant ce dispositif
est susceptible d’avoir des conséquences majeures sur nos vies. C’est
l’objectif que se donne cet ouvrage, qui jette le pavé d’une analyse critique,
statistiquement, sociologiquement et épistémologiquement informée, dans la
mare des bonnes intentions santémentalistes.
pouvoirs publics. Qu’il s’agisse de nous éviter d’être déprimés, anxieux, en
burn-out, agressifs envers nous-mêmes ou autrui, de trop manger, trop boire,
trop fumer, etc., le dispositif de santé publique multiplie les programmes de
prise en charge de notre mal-être. Mais cela ne suffit plus : mieux vaut
prévenir que guérir, dit-on, et il s’agit désormais d’intervenir très en amont
des problèmes que l’on imagine devoir survenir. Dès notre naissance, et même
avant, par exemple en formant les futurs parents à des méthodes d’éducation
permettant d’obtenir des enfants garantis sans troubles mentaux ni
comportementaux… Les intentions sont bonnes. C’est évidemment pour notre bien
et pour celui des autres que l’on se préoccupe de nous apprendre les bons
comportements. Mais le bien qui est ainsi visé s’articule à une définition de
la bonne vie, du bon humain, sur laquelle il est impératif de porter un regard
critique, comme sur les moyens utilisés pour y parvenir, tant ce dispositif
est susceptible d’avoir des conséquences majeures sur nos vies. C’est
l’objectif que se donne cet ouvrage, qui jette le pavé d’une analyse critique,
statistiquement, sociologiquement et épistémologiquement informée, dans la
mare des bonnes intentions santémentalistes.
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